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LES MILLE ET UNE NUITS,

vie d’un jardinier, et nous vous voyons revenir chargée d’un coffret d’or. Est-ce un trésor que le jardinier a trouvé, et qu’il étoit venu vous annoncer ? »

« Mes frères, reprit la princesse, c’est tout le contraire : c’est moi qui ai mené le jardinier où étoit le coffret, qui lui ai montré l’endroit, et qui l’ai fait déterrer. Vous serez plus étonnés de ma trouvaille, quand vous verrez ce qu’il contient. « 

La princesse ouvrit le coffret ; et les princes émerveillés quand ils virent qu’il étoit rempli de perles, peu considérables par leur grosseur, à les regarder chacune en particulier, mais d’un très-grand prix par rapport à leur perfection et à leur quantité, lui demandèrent par quelle aventure elle avoit eu connoissance de ce trésor.

« Mes frères, répondit-elle, à moins qu’une affaire plus pressante ne vous appelle ailleurs, venez avec moi, je vous le dirai. »

Le prince Perviz reprit :

« Quelle affaire plus pressante pour-