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CONTES ARABES.

et quand il l’eut fait asseoir près de lui, il demanda où étoient les parties. On les fit avancer, et on les lui nomma pendant qu’ils se prosternoient et qu’ils frappoient de leur front le tapis qui couvroit le trône. Quand ils se furent relevés, le calife leur dit :

« Plaidez chacun votre cause : l’enfant que voici vous écoutera et vous fera justice ; et s’il manque en quelque chose, j’y suppléerai. « 

Ali Cogia et le marchand parlèrent l’un après l’autre ; et quand le marchand vint à demander à faire le même serment qu’il avoit fait dans son premier jugement, l’enfant dit qu’il n’étoit pas encore temps et qu’auparavant il étoit à propos de voir le vase d’olives.

À ces paroles, Ali Cogia présenta le vase, le posa aux pieds du calife, et le découvrit. Le calife regarda les olives, et il en prit une dont il goûta. Le vase fut donné à examiner aux marchands experts qui avoient été appelés ; et leur rapport fut que les olives étoient bonnes, et de l’année.