Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
51
CONTES ARABES.

prenne certainement qu’il soit vivant. »

Il commanda qu’on s’assurât de sa personne, et qu’on le resserrât dans une prison étroite ; après quoi il se retira dans son palais extrêmement affligé de ce que la fête du Nevroux, si solennelle dans la Perse, s’étoit terminée d’une manière si triste pour lui et pour sa cour.

Le prince Firouz Schah cependant fut enlevé dans l’air avec la rapidité que nous avons dit ; et en moins d’une heure il se vit si haut, qu’il ne distinguoit plus rien sur la terre, où les montagnes et les vallées lui paroissoient confondues avec les plaines. Ce fut alors qu’il songea à revenir au lieu d’où il étoit parti. Pour y réussir, il s’imagina qu’en tournant la même cheville à contre-sens, et en tournant la bride en même temps, il réussiroit ; mais son étonnement fut extrême, quand il vit que le cheval l’enlevoit toujours avec la même rapidité. Il la tourna et retourna plusieurs fois, mais inuti-