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LES MILLE ET UNE NUITS,

d’y condescendre ; et la princesse ne songea plus qu’à lui rendre son séjour agréable par tous les divertissemens qu’elle put imaginer.

Pendant plusieurs jours, ce ne furent que fêtes, que bals, que concerts, que festins ou collations magnifiques, que promenades dans le jardin, et que chasses dans le parc du palais, où il y avoit toutes sortes de bêtes fauves, des cerfs, des biches, des daims, des chevreuils, et d’autres semblables, particulières au royaume de Bengale, dont la chasse, non dangereuse, pouvoit convenir à la princesse.

À la fin de ces chasses, le prince et la princesse se rejoignoient dans quelque bel endroit du parc, où on leur étendoit un grand tapis avec des coussins, afin qu’ils fussent assis plus commodément. Là, en reprenant leurs esprits, et en se remettant de l’exercice violent qu’ils venoient de se donner, ils s’entretenoient sur divers sujets. Sur toute chose, la princesse de Bengale prenoit un grand soin de