Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
139
CONTES ARABES.

ont appelé les génies et le prince des Démons. Aussitôt j’ai vu paroître le fils d’Amran[1], tenant un serpent, et portant, en guise de collier, un dragon entortillé à l’entour de son cou. »

« Quel est, s’est-il écrié, le téméraire qui frappe la terre, et nous fait venir ce soir ? »

Je lui ai répondu :

« Je suis amoureux d’une jeune personne ; j’ai recours à vos enchantemens, esprits puissans et terribles : prêtez-moi votre secours, et faites-moi réussir dans mon entreprise. Vous voyez comme une telle, fille d’un tel, rejette et dédaigne mes vœux, rendez-la sensible à mon amour. »

Les esprits m’ont répondu :

« Fais ce qui t’a été enseigné : place-les sur un feu vif et ardent, et prononce sur eux ces paroles : « Quand une telle, fille d’un tel, seroit dans Caschan, dans Ispahan, ou dans le

  1. Moïse.