Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
CONTES ARABES.

que l’expérience m’a appris. Je crois qu’il est, dès ce moment, en état de vous servir, et qu’il mente votre confiance. » « Je veux le voir, dit le roi ; et s’il est, comme je n’en puis douter, tel que tu le dépeins, je pourrai lui donner dès ce moment ta place. Tu conserveras les honneurs dont tu jouis à si juste titre ; j’y en ajouterai même de nouveaux, et tu pourras goûter le repos dont tu as besoin et que tu as si bien mérité. »

Hicar fit aussitôt venir son neveu. Son extérieur étoit aimable et séduisant. Le roi le considéra beaucoup, et se sentit prévenu favorablement pour lui. Il lui fit ensuite quelques questions, auxquelles il répondit avec beaucoup de justesse et de solidité. Le roi s’adressant ensuite à Hicar, lui dit : « Je regarde Nadan comme votre fils ; il mérite de porter ce nom : je veux reconnoître en lui vos services, et le rendre l’héritier de la confiance que j’avois en vous. Qu’il me serve comme vous m’avez servi, et comme vous avez servi, avant moi, mon