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CONTES ARABES.

il lui en coûta cinq cents pièces d’or pour se débarrasser de son blé.

» L’ami du marchand vint encore le trouver, et lui dit : « Je vous avois averti que vous ne seriez pas heureux dans ce commerce ; mais vous n’avez pas voulu m’écouter. Vous ne feriez sûrement pas plus d’attention à ce que je pourrois vous dire maintenant. Mais, de grâce, allez consulter un astrologue, et faites-lui tirer votre horoscope. »

» Le marchand voulant montrer cette fois quelque déférence pour son ami, alla consulter un astrologue. Celui-ci demanda au marchand le jour et l’heure de sa naissance, et lui fit plusieurs autres questions. Il consulta ensuite ses tables, fit quelques calculs, et tint au marchand ce langage :

« Votre horoscope annonce un bonheur peu durable : vous avez été heureux pendant quelque temps, vous ne devez plus vous attendre qu’à des revers. Évitez de faire aucune entreprise : rien ne peut désormais vous réussir. »

» Le marchand se moqua en lui--