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Page:Les Olympiades, album de l’Union des poètes, tome 1, 1856.djvu/115

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Un coin du ciel, sur le parterre,
Aperçut le pied orgueilleux,
Et vit, non sans quelque colère,
Des yeux plus bleus que ses yeux bleus.
Il dit : « Ô fleur, couleur des cieux,
» Malheur à toi : ce soir, ma chère,
» Je te ferai, cueillir; ma foi!
» Tes compagnes diront sans toi :
    » Aimez-moi. »

Le soir même, près du parterre,
Deux beaux enfants se promenaient :
Mais Gaston partait pour la guerre,
Et les larmes d’Eva coulaient.
Quand leurs regards se confondaient,
On devinait l’amour sincère.
Que donner au cœur en émoi ?
Le ciel dit : « Pour gage de foi,
» Mes enfants, cueillez l’Aimez-Moi. »


JULIETTE LA MESSINE.