Page:Les Poésies des quatre troubadours d’Ussel, éd. Audiau.djvu/82

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m Gui, tôt so don es cobeitos

Deu drutz ab merce demandai - , E dompna pot o comandar,

E deu ben pregar a sazos ; 20

E’1 drutz deu far precs e comandamen Cum per amiga e per dompna eissamen, E’il dompna deu a son drut far honor Cum ad amie, mas non cum a seignor. iv Dompna, sai dizon de mest nos 25 Que, pois que dompna vol amar,

Engalmen deu son drut onrar,

Pois engalmen son amoros ;

E s’esdeven que Tarn plus finamen, Els faichs, els dichs en deu far aparen, 3o E si ell’ a fais cor ni trichador, Ab bel semblan deu cobrir sa follor. v Gui d’Uissel, ges d’aitals razos Non son li drut al comenssar,


III. — Gui, l’amant doit demander avec des prières tout ce qu’il désire, et la dame peut l’accorder, et doit aussi prier parfois ; et l’amant doit faire ses prières et donner ses ordres comme s’il s’adressait à une amie et à une dame également ; et la dame doit faire honneur à son amant comme à un ami et non pas comme à un maître.

IV. — Dame, on dit ici, parmi nous, que, du moment que dame veut aimer, elle doit faire à son amant autant d’honneur [qu’il lui en fait], puisqu’ils sont également amoureux ; et s’il arrive qu’elle l’aime davantage, elle doit le montrer en ses actes et en ses paroles, et si son cœur est faux et trompeur, elle doit, sous une belle mine, dissimuler sa folie.

V. — Gui d’Ussel, les amants ne sont pas du tout ainsi au com-