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Page:Les Quarante manieres de foutre, 1790.djvu/58

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bornent toute leur ſcience à quelques mignardiſes, qui tiennent à leur caractère plus lent. Les Georgiennes, les Italiennes, les Créoles nées ſous des climats plus chauds, ont auſſi des ardeurs plus vives : chez elle un deſir ſatisfait, fait naître mille deſirs qui ſurvivent toujours aux plaiſirs, qui ne ſauroit les éteindre ; auſſi ſont-elles plus ingénieuſes pour créer de nouvelles jouiſſances : rien ne les arrête, rien ne les rebute ; la douleur même, le dégoût ne ſuſpendent point la fureur laſcive. La derniere maniere, & celles qui ſuivent, ont été inventées dans ces climats brûlans, où l’art de la volupté eſt une étude.

La signora Marjolana écrivoit à ſon amant, qu’elle croyoit refroidi à ſon égard :

« Tu me quitte ingrat, parce que pour toi j’ai épuiſé l’art des Laïs, des Meſſalines, des Poppées !… Reviens… je t’adore… je brûle… je ſuis toute à toi : depuis le ſommet de la tête juſqu’aux talons, viens me foutre où tu