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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/169

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l’intelligence dans l’écriture.

trer, et jusqu’ici elle ne l’a pas été. En prenant les faits dans leur ensemble, nous trouvons que ceux que nous avons analysés jusqu’ici sont bien plutôt favorables à la graphologie raisonnée.

Ces remarques faites, nous allons voir maintenant si les ignorants de la graphologie se rendent compte de l’intelligence dans l’écriture.

Nous exposerons ici trois ordres d’expériences que nous avons tentées ; il s’agissait d’étudier : 1o des adresses de lettres écrites par des écoliers ; 2o des fragments de lettres ; 3o des écritures présentées en couples.


Écriture des écoliers.

On s’est beaucoup préoccupé dans ces derniers temps de déchiffrer, dans l’écriture des tout jeunes enfants, leur caractère, leurs aptitudes, et même leur avenir. Quelques membres de la Société de graphologie de Paris croient à la possibilité de cette application de leur science ; et je vois souvent, dans des Revues mondaines illustrées, des spécimens d’écriture enfantine qu’on publie en les accompagnant d’une légende où un graphologue connu expose avec sérénité des diagnostics qu’on ne contrôlera jamais. Cela décèle des habitudes d’esprit qui me semblent tout à fait extraordinaires.

Les documents qui m’ont servi ont été réunis par la très aimable intervention de MM. Baudrillard et Belot, inspecteurs primaires de Paris. Mes savants collègues ont bien voulu, chacun pour sa part, inviter un directeur et une directrice d’école primaire à choisir parmi leurs élèves âgés de 12 à 14 ans les dix enfants les plus intelligents et les dix les moins bien doués.

À propos de chaque élève ainsi choisi, le directeur a dressé une petite notice contenant son âge, sa classe, son rang dans la classe, une courte indication sur son caractère et ses aptitudes et une appréciation de son intelligence. À ces élèves on a distribué 3 enveloppes, et on leur a fait écrire 3 adresses, qui étaient soit dictées mot à mot, soit écrites à la craie sur le tableau noir. Toutes les fois qu’une faute d’orthographe a été commise, l’adresse a été recommencée.