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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/180

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conclusions

a écrit une phrase de ce genre, on s’aperçoit qu’elle n’est pas exacte ; elle n’est pas exacte, parce qu’elle est absolue. La vérité est faite de plus de nuances, et les questions qu’on cherche à résoudre sont si terriblement complexes que les solutions ne peuvent pas prendre une portée générale ; elles ne sont vraies que dans les conditions mêmes où les expériences ont été faites ; altérez un peu ces conditions, toujours spéciales, très contingentes, et l’on n’a plus le droit d’affirmer que les conclusions resteront identiques.

J’insiste, et pour bien faire comprendre ma pensée, je reprends la phrase que j’ai mise en italique, et j’en critique tous les termes.

« Il est possible pour les graphologues… » Quels graphologues ? L’exactitude de leurs solutions est variable d’un individu à l’autre ; il y en a d’excellents, mais quelques-uns feraient bien de renoncer à un art, dans lequel ils ont tout juste autant d’habileté que le hasard. En étudiant de près les façons de faire de chacun, nous avons compris combien il est important de ne pas identifier la graphologie avec les graphologues. Beaucoup de défauts intellectuels de ces derniers, par exemple leur suggestibilité, leur appartiennent en tant qu’individus, et n’ont peut-être rien à faire avec la graphologie. Celui qui a le plus de titres à représenter la science est certainement celui qui commet les moindres erreurs. MM. Crépieux-Jamin, Humbert et Vié, le premier surtout, sont au premier rang, pour la sûreté de leurs jugements. Chose vraiment surprenante, la majorité d’un groupe de graphologues a constitué une sorte de graphologue idéal qui a montré autant de pénétration que le plus perspicace de ses confrères. Il y a donc une grande part de hasard dans notre conclusion. Car si nous ne nous étions adressés ni à M. Crépieux-Jamin, ni à M. Vié, ni à M. Humbert, nos solutions auraient été beaucoup moins bonnes, et le jugement porté sur la graphologie serait devenu plus sévère.

Continuons : « Il est possible pour les graphologues de lire… » Lire est pris dans le sens de discerner. Il est resté ici un point obscur. Nous avons essayé de comprendre les procédés d’investigation auxquels les graphologues ont recours ; nous n’avons pas tout à fait réussi. Il nous a semblé que chez plusieurs d’entre eux, les signes graphologiques servent plutôt