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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/181

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l’intelligence dans l’écriture.

à justifier après coup une intuition à laquelle ils arrivent d’emblée. Nous n’avons rencontré aucune exemple de démonstration absolument claire et satisfaisante. Il reste beaucoup de flou en graphologie. Je l’ai comparée, pour ces raisons, à un art divinatoire ; et cette expression a un peu choqué quelques graphologues. On a pensé que je l’employais parce que les graphologues peuvent commettre des erreurs d’observation et d’interprétation. À ce compte, tout le savoir humain serait divinatoire et sibyllin, car tout le monde se trompe plus ou moins, même ceux qui affirment le contraire. Non, ma pensée est différente. Ce que je constate en graphologie, c’est que les verdicts ne sont pas assez clairement motivés, et semblent résulter souvent d’une révélation incontrôlable. Mais je n’insiste pas, puisque je crois avoir signalé une méthode pouvant faire la lumière, et que M. Crépieux-Jamin se rallie à mon idée.

« Il est possible aux graphologues de lire l’intelligence… » Quel degré d’intelligence ? Voilà encore un terme qui est mal défini pour plusieurs raisons, qui sont à énumérer.

1o Certaines intelligences individuelles peuvent se révéler mieux ou moins bien que d’autres dans leur façon d’écrire ; de sorte que la collection d’autographes qui nous a servi pour faire l’expérience peut présenter, de ce chef, une difficulté plus grande ou moins grande qu’une autre collection réunie par une autre personne. Ainsi, des graphologues nous ont fait spontanément remarquer que dans notre série de 36 couples, les 10 derniers étaient plus faciles à juger que les autres.

2o Les écarts d’intelligence qu’on a choisis pour l’expérience étant plus ou moins grands, le diagnostic sera plus ou moins difficile. Il paraît probable qu’on arrivera avec moins de peine à distinguer un homme de génie et un médiocre, qu’un homme de génie et un homme de talent. On m’assure que les distinctions entre le génie et le talent sont des plus difficiles. Dans nos recherches, ce que nous avons demandé le plus souvent, c’est la distinction entre l’intelligence moyenne d’une part, et la supériorité intellectuelle (génie ou talent) d’autre part. Nous n’avons pas tenu compte des différences qualitatives. On nous a fait remarquer encore que par notre élimination des grossiers, des insignifiants, des médiocres,