Aller au contenu

Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
178
le caractère dans l’écriture.

Ces échantillons montrent ce qu’on peut obtenir avec notre méthode de contrôle lorsqu’on opère dans d’excellentes conditions, c’est-à-dire avec la collaboration d’un talent comme celui de M. Crépieux-Jamin. Vraiment, le résultat est médiocre. Tout cela ne prouve pas grand’chose. Il y a trop de flottement dans les appréciations.

Il y en aurait plus encore si on conviait à cette recherche d’autres experts qui, plus prudents, ou moins loyaux, excellent à dessiner des portraits tellement imprécis, que ce sont de véritables passe-partout, convenant à tous les modèles.

J’avais pensé un moment, pour perfectionner la méthode, à employer l’artifice suivant ; étant donné le portrait d’après l’écriture de M. A, j’aurais cherché si ce portrait s’appliquait aussi bien ou aussi mal au caractère de B, de C, de D, etc. Mais j’ai été obligé de m’arrêter dans ces recherches, où je m’obligeais à doser de l’impondérable. Je me faisais l’effet d’un naïf qui voudrait, avec une balance de précision, peser des sourires ou des regrets.

Peut-être eût-il été préférable de poser à l’expert des questions précises en forme de dilemme, ou autrement, sur le caractère des scripteurs. Je crois que ce travail serait délicat, et difficile à bien faire.

Somme toute, on voit que je ne me suis pas senti capable de contrôler des portraits graphologiques en les comparant à mes appréciations personnelles. Cette impuissance n’est, bien entendu, relative qu’à moi. Je devais donc chercher une méthode meilleure.

Voici celle que j’ai adoptée.