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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/212

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une galerie d’assassins jugés d’après leur écriture.

Que faut-il penser de ce portrait ? Il ne me paraît pas mauvais, quoiqu’il soit un peu flatté. Laissons de côté, d’abord, ce que M. Crépieux-Jamin dit de l’imagination de Vidal ; les experts qui l’ont étudié ne font aucune allusion aux écarts ou aux développements de son imagination, ce qui ne prouve ni pour ni contre le graphologue.

J’aime à trouver dans le portrait de M. Crépieux-Jamin des traits comme celui-ci : « Il est essentiellement médiocre… agitation, discontinuité, désordre. »

En effet, ses biographes nous apprennent qu’il a successivement entrepris six métiers différents, et que chaque fois, par mollesse, insouciance, ou changement dans les idées, il les a abandonnés.

« Plus exalté que sincère… idées de derrière la tête. » Cela est excellent s’appliquant à un homme que tous ceux qui l’ont connu traitent de sournois. « Droiture éminemment sujette à caution. » Nous le pensons bien, un voleur ! « Pas généreux, ni bon, mais égoïste… Doux et violent, d’ailleurs sensuel et paresseux. » Parfait. Le dernier mot « nature déséquilibrée » est tout à fait à sa place.

Cependant, lorsqu’on a fini cette lecture, on a une petite déception. L’expert semble ne pas être allé assez loin. Dans ce médiocre, ce vulgaire, ce rusé, ce sensuel, ce déséquilibré, y a-t-il de quoi faire un tueur de femmes ? Je crois bien que non, et voilà pourquoi il me semble que M. Crépieux-Jamin est resté trop optimiste. Bien entendu cette appréciation m’est toute personnelle ; c’est plutôt une impression ; et j’ai dit combien il est difficile de trancher les questions de cet ordre.

L’écriture de Vidal doit être particulièrement difficile à déchiffrer, car elle a donné lieu à de curieuses erreurs.

Voici le portrait esquissé par M. Vié.

esquisse graphologique de zéphyr (vidal), par m. vié

Z. est une jeune fille (sinon une jeune femme) qu’il faut classer dans les caractères tempérés. Ce n’est point à la sentimentalité qu’elle emprunte sa principale note distinctive, non qu’elle ne soit capable d’affection, capable qu’elle est d’altruisme, mais les élans en sont réglés et contenus : elle possède du sang-froid et la maîtrise d’elle-même. Dans le domaine des sentiments, le rayonnement très limité de son âme s’opère de préférence en faveur du désir de plaire, bien légitimé d’ailleurs parce qu’il y