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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/213

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le caractère dans l’écriture.

a de très personnel dans ses goûts distingués et dans sa manière d’être. De là lui vient la permission — et elle en use — de ne pas exagérer la modestie, mais sa fierté est plutôt subjective, car l’allure simple et ordonnée ne l’abandonne guère dans la conduite de la vie. Z est une timide ; son manque d’expansion ne permet pas à la franchise de suivre son libre essor et l’oblige de recourir aux souples et ingénieuses ressources de la diplomatie. « Modération », telle est la devise dont sa destinée lui a confié la garde et à laquelle aucune exubérance marquée ne vient contredire.

Au niveau moyen qui est le sien, l’esprit est clair, assimilateur, de conception prompte, de tendance concrète et pratique ; sa finesse est appréciable, mais non pas subtile. De la réflexion, de l’attention, du soin accentué par la recherche du mieux militent en faveur du jugement. L’imagination n’est pas dépourvue de grâce, mais elle a plus de mesure que d’envolée. Ce qui, néanmoins, est le mieux fait pour étonner dans l’étude de cette personnalité, c’est que l’intelligence, d’ordinaire mouvementée au profit de la diffusion chez les jeunes filles, se distingue ici par la sobriété concise et très condensée, habituel privilège d’un autre sexe et d’un autre âge.

Peut-on faire l’éloge de sa volonté ? Cette faculté, inégalement douée, laisse voir des lacunes. En harmonie avec la timidité, déjà signalée, elle manque surtout de force impulsive, mais fait preuve de ténacité, au besoin, et, dans la résistance, n’est point dépourvue de fermeté. Son activité possède une qualité supérieure à celle du vouloir, pondérée qu’elle est dans sa persévérance.

Telle apparaît cette jeune communauté de penchants, bien disciplinés sous l’unité de leur règle — la modération.

Je ne devine pas pour quelle raison M. Vié a supposé que Zéphyr est une femme. L’inexactitude de ce point de départ a probablement exercé son influence néfaste sur tout l’ensemble des déductions. Que M. Vié se console de son erreur, sur laquelle nous n’insistons pas davantage. Tous les hommes d’esprit se trompent. M. Vié a pris sa revanche depuis longtemps, dans une foule d’excellents portraits qu’il nous a fournis.

Le portrait qui nous est tracé par M. Éloy me paraît être très analogue à celui de M. Vié, et je suppose que cette analogie tient à quelque caractère graphique insolite, qui a fourvoyé les deux experts.


portrait graphologique de zéphyr (vidal), par m. éloy

La dominante du caractère de celui qui a tracé les huit lignes soumises à l’examen graphologique, c’est une très grande émotivité dans un tempérament nerveux et susceptible ; il a conscience de cette extrême sensibilité et cherche à la masquer sous une apparente froideur ; cet effort rend plus visible encore l’impressionnabilité de l’esprit et la tendresse du cœur.