XXXVI
LES PIÉRIDES
On sortit dans le jardin. L’oncle Paul chercha longtemps dans le carré de choux, enfin il trouva ce qu’il voulait.
Paul. — Voici la chenille en question. Elle est d’un vert tendre avec trois lignes longitudinales jaunes. Il faudrait maintenant connaître le papillon. Jules, allez me chercher le filet.
L’oncle avait une grande poche en gaze dont l’ouverture était cousue sur un cercle de gros fil de fer, terminé par un manche qui se fixait au bout d’une longue canne. C’était le filet à papillons. À ses moments perdus, Paul s’en servait pour faire la chasse aux papillons et les détruire avant qu’ils n’eussent pondu leurs œufs sur les plantes du jardin. Autant de papillons détruits, autant de centaines de chenilles de moins. Jules revint avec le filet. La chasse n’amena pas le résultat désiré, mais un autre papillon fut pris, très ressemblant à celui que l’on cherchait.
Paul. — Contentons-nous de celui-ci ; mes chasses précédentes ont, paraît-il, tout détruit, et nous attendrions vainement.
Le papillon que je viens de prendre s’appelle la