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LES SÉRAILS DE LONDRES

jolis yeux et sa bouche ravissante commandent toujours l’admiration. Mme Br...n généralement connue sous la dénomination de The constable, étant un excellent moule pour les grenadiers, devroit être pensionnée par le gouvernement pour recruter les forces de sa majesté. Mme F...gs..n, la dernière sur la liste, à une main très utile, et est de bon accord avec tout le monde ; soyez chrétien ou payen, brun ou blond, court ou long, de travers ou droit, elle ne s’en met pas en peine, pourvu que l’argent ne soit pas léger, mais, pour ne pas être trompée, elle porte constamment avec elle une paire de balance pour peser l’or ; malgré le grand nombre d’admirateurs de différentes complexions et nations que cette dame a eu, ses passions amoureuses ne sont pas encore absorbées, comme peut l’attester un certain gentilhomme Irlandois, grand et à larges épaules, qui, il est vrai, est forcé de faire avec elle un devoir très dur, ce dont ne peuvent disconvenir les personnes qui connoissent Mme F...gs..n, qui (pour me servir de ses propres expressions) lorsqu’elle tient dans ses bras l’homme qu’elle aime, elle s’abandonne tout à fait. Marie Br...n a été pareillement engagé dans ce séminaire. Comme il y a quelque chose de curieux dans sa vie, le lecteur ne sera probablement pas mécontent d’en trouver ici la relation. Cette dame étoit la fille d’un architecte, proche