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LES SÉRAILS DE LONDRES

grande partie étoit des étrangers, y écorchèrent la langue anglaise sans miséricorde.

Le but de la signora Fr...si, étoit de se recommander, par son talent, au lord S....h, qui étoit un amateur reconnu aussi bien que professeur. La signora Fr...si n’eut jamais aucune prétention extraordinaire à la chasteté ; et les douceurs qu’elle recevoit de son lord étoient, outre son bon sens et sa politesse, des témoignages additionnels qui plaidoient en sa faveur ; aussi, peu de mois après leur connoissance, elle mit au monde un beau garçon ; ce qui prouve que le lord et la signora, dans leur exécution, avoient toujours été de l’accord le plus parfait. Il fut certainement très heureux pour milord que ses talents aient été aussi étendus ; autrement le duo auroit été très dissonant, et n’auroit pas produit le moindre effet. En un mot, la signora Fr...si étoit si parfaitement habile dans sa partie, qu’il lui falloit nécessairement, pour bien l’accompagner, un amant doué de qualités très rares.

Ce fils fut employé dans la marine, et nous croyons qu’il vit encore, car nous ne voyons point son nom sur la liste mortuaire des officiers marins.

Quoique la signora Fr...si céda aux demandes du lord S...h, il avoit trop d’occupation pour la visiter aussi souvent qu’elle y étoit disposée, pour exécuter les hymnes de Paphos ; en conséquence,