Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

112
LES SÉRAILS DE LONDRES

ce qui le réduisoit à la nécessité d’être lui-même son blanchisseur. À la fin, il composa un ouvrage qui lui produisit une somme considérable ; et l’on peut dire que sa bonne fortune causa sa ruine ; car s’étant alors proprement habillé, et paroissant dans son premier éclat, M. Sm..th, qui avoit eu connaissance de ses démarches, le suivit bientôt au café de Bedford, et là, il le salua, pas tout à fait aussi honnêtement qu’il avoit coutume de le faire lorsqu’ils se rencontroient dans l’escalier de leur logement, quoique, par son apparence, il sembla avoir plus de titre à une conduite plus polie, que celle qu’il lui faisoit auparavant, lors de sa médiocrité.

L’entrevue fut surprenante, lorsque M. Sm..th découvrit que son ancien voisin étoit justement la personne qu’il cherchoit ; et S....r ne fut pas moins étonné de se trouver son prisonnier après avoir été aussi longtemps en son pouvoir, sans le moindre trouble ou poursuite, au point qu’il se croyoit, pour ainsi dire, tout à fait débarrassé de ses recherches.

La générosité de la signora Fr...si se montra en cette occasion, et elle invita M. S...r de manger avec elle pendant tout le temps de sa détention ; cette invitation lui fut d’un grand secours, car il ne possédoit, pour exister pendant quelques mois, qu’une pièce de quatre sols.

Tend...ci, qui se croyoit un potentat dans la