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LES SÉRAILS DE LONDRES

du bon ton la plus admirée ; on ne peut refuser qu’il y ait beaucoup de rapport entre elles ; mais en vérité, nous ne pouvons pas dire que la présente Fisher possède les qualités personnelles et spirituelles de Kitty ; néanmoins, elle est une fille très agréable ; elle a plusieurs admirateurs, au nombre desquels se trouvent des personnes du premier rang.

Miss H..met a la prétention de se croire petite parente de Mme Les..ham, mais nous croyons que la consanguinité est imaginaire ; il est certain qu’il y a quelque légère ressemblance de traits entre elles ; elle imite cette dame, autant qu’elle le peut, dans son jeu ; et comme Miss H..met est très vive, elle se flatte d’être engagée l’année prochaine à un des théâtres.

Nous allons maintenant parler d’une dame qui unit le jeûne et la débauche, la religion et le vice, dans un degré d’hypocrisie, dont il y a peu d’exemples. Madame P... est, ou prétend être, la femme d’un prédicateur ambulant qui, depuis quelque tems, est enfermé par ordre de la justice : elle est si extrêmement dévote, qu’elle considère comme un péché mortel de mettre le moindre morceau de chair dans sa bouche ; mais nous ne dirons pas qu’elle l’abhorre aussi complètement que de ne jamais en goûter d’une autre manière, et aussi abondamment et aussi voluptueusement qu’il est