Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

194
LES SÉRAILS DE LONDRES

Quoiqu’elle ait reçue une éducation d’école et que ses mœurs furent un peu viciées par de mauvais exemples, et par la lecture des Bijoux indiscrets, ses manières sont si polies qu’elle paroît en quelque sorte une femme de ton ; elle abhorre tout ce qui est vulgaire, et ne se sert jamais d’expressions qui choquent la bienséance ; elle a quelque teinture de la langue française ; elle parle un peu italien ; et, par le secours de ces langues, elle peut accommoder les seigneurs étrangers aussi bien que les sénateurs anglais : c’est, pour cette raison, que les ministres étrangers visitent souvent son séminaire, et y trouvent toute la satisfaction qu’ils désirent. Le comte de B... Monsieur de M..p..n, le baron de ..., M. de D..., le comte de M..., et le comte H... conviennent tous que les traités de cette maison sont dignes du Corps Diplomatique. En un mot, tout le département du Nord vient, suivant l’occasion, y faire sa visite ; et Madame Dubery n’est pas sans les plus grandes espérances que le département méridional suivra bientôt leur exemple.

Il ne faut cependant pas s’imaginer que les visiteurs de Mme Dubery étoient tous des membres du Corps Diplomatique ; non assurément ; nous allons à ce sujet rapporter une anecdote qui, comme nous l’espérons, le prouvera d’une manière satisfaisante.