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LES SÉRAILS DE LONDRES

croire que je puis distinguer la femme bien élevée, de bon goût et de jugement, quoiqu’elle ne soit point dans la situation la plus brillante, de la pure grisette qui ne respire que la prostitution et la débauche. Vanité à part, je me considère comme un homme de discernement et de sentiment, mais lorsque par une suite de santés portées aux amis de mon pays, je me trouve entraîné dans quelques irrégularités de conduite, et disposé à jouir des embrassades d’une personne de votre sexe, c’est toujours la femme aimable, la compagne sentimentale à laquelle je m’adresse et à laquelle je m’associe.

Lucy. Vous êtes, milord, un homme de bon sens, et vos idées lumineuses vous élèvent bien au-dessus de ces personnes qui se livrent continuellement à la passion sensuelle ; dont la création brute joint en un degré supérieur à celui de l’être raisonnable qui se croit parfait et s’imagine être le maître de l’Univers.

Le comte P...y. Eh bien ! je suis étonné de la justesse et de la profondeur de vos réflexions. Vous possédez l’essence de la logique des écoles. Vous feriez honneur à leur professeur. Je resterois avec vous un siècle, mais malheureusement j’ai un engagement particulier pour une affaire importante avec le lord Georges G... ce qui m’oblige de vous quitter si brusquement.