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LES SÉRAILS DE LONDRES

chemin ; il est de même lorsqu’elle rencontre dans sa route un Soubise ou le petit Isaac de St-Mary Axe, elle se rend aussi-tôt à leur apparition, et elle dit, qu’elle ne voit pas plus de péché à céder à un Maure ou à un Juif qu’à un Chrétien, ou à toute autre personne n’importe sa croyance.

Madame Windsor a fait dernièrement une très-grande perte dans la personne de Miss Mere...th, une jeune dame Gauloise qui attiroit chez elle le baronet W...th.ns, le baronet W...w, le lord B...y et la plupart des gentilhommes Gaulois qui venoient passer quelques temps à Londres ; elle étoit entièrement fondée dans le genre des anciennes Bretonnes ; et il est généralement reconnu que les dames de ce pays sont modelées différemment des dames Anglaises, et qu’elles vous procurent un degré supérieur de jouissances auxquelles nos compatriotes femelles n’ont encore pu atteindre. Un certain baronet qui demeure dans le nord de l’Angleterre, ayant jeté les yeux sur Miss Mere...th, conçut aussi-tôt l’idée qu’elle étoit exactement faite pour accomplir ses projets. La fortune du baronet étoit un peu endommagée, et, à dessein de la réparer, il étoit à la poursuite d’un emploi. Un certain grand’homme en puissance devoit, sous peu de jours, lui rendre une visite dans le pays ; il connoissoit le côté foible du ministre qui ne pouvoit pas résister à la tentation