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LES SÉRAILS DE LONDRES

des femmes ; il lui avoit fait la description d’une fille Gauloise qui lui avoit procuré les jouissances les plus agréables et les plus vives que l’on puisse goûter dans son sexe, et, d’après le portrait qu’il lui avoit fait de sa personne, elle ressembloit, à s’y méprendre, à Miss Mere...th. Le baronet, en conséquence, entra en négociation avec cette dame, et en vint promptement à une conclusion. Il lui proposa de la prendre avec lui, de la constituer la maîtresse et la gouvernante de sa maison ; et lui assura que dans le cas où il mourroit avant elle, il lui laisseroit un joli revenu annuel ; l’amorce étoit séduisante, elle ne put pas résister à son influence. L’existence d’une prostitution variée lui avoit donné une sorte de dégoût pour les séminaires modernes, et la proposition qu’il lui faisoit étoit entièrement agréable à ses sentiments ; elle accepta donc son offre et elle partit avec le baron et, dans sa chaise de poste, pour Yorhshire, et elle arriva dans sa maison deux jours après. Tout en Miss Mere..th correspondoit à la description qu’il avoit faite au ministre, et tous les agréments de cette jeune personne étoient parfaitement consonnants à ses promesses.

Trois jours après leur arrivée, le grand homme vint ; il fut tout-à-fait enchanté des charmes de Miss Mere..th. Le baronet alors jette le masque, et lui dit qu’il lui avoit fait sa fortune en la re-