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LES SÉRAILS DE LONDRES

toutes les jeunes personnes qui ont sacrifié leurs charmes à la prostitution, ayant été aussi heureuses que Kitty Fred..k. Pour prouver cette assertion, nous allons présenter une scène ordinaire de la vie. Le lecteur doit se rappeler que, dans un de nos chapitres précédents, nous l’avons introduit chez Miss Nelson, et que nous l’avons informé de son désastre religieux au sujet des petits pots de lady Cr..ven. Nous allons maintenant rendre une autre visite à cette dame à dessein de l’informer jusqu’à quel point ses pieux efforts ont été couronnés de succès, après avoir reçu les instructions religieuses et utiles de son ami et adorateur Jésuite.

Miss Nelson avoit été plusieurs fois à la chapelle de S...n ; elle avoit dirigée sur son excellence toute l’artillerie de ses œillades ; elle s’étoit flattée plus d’une fois d’un succès favorable ; mais elle n’avoit pas encore pu trouver l’occasion de se procurer une entrevue avec lui. Un soir, qu’il y avoit une mascarade au Panthéon, elle apprit de bonne autorité que l’ambassadeur devoit s’y rendre en personne ; elle résolut, n’importe quelle en seroit l’issue, d’y aller. L’ivrogne capitaine Toper l’étoit venu voir l’après-midi ; elle espéroit fortement qu’il la régaleroit d’un billet ; mais hélas ! le capitaine étoit hors d’état de la satisfaire, car il ne possédoit pas une guinée dans le monde, et il