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LES SÉRAILS DE LONDRES

indiscrets sont seulement des enfantillage imaginaires ; et que le beau sexe, au lieu de s’adonner à ces pratiques contre-nature, se jette facilement dans les bras de chaque beau garçon qu’il rencontre : comme un certain gentilhomme a depuis peu déclaré, d’après le projet d’un acte du parlement pour prévenir l’adultère, que les divorces avoient eu plus de vogue dans ce règne (malgré la vertu exemplaire et l’attachement d’un certain couple illustre et royal) que jamais les annales de l’histoire aient produits depuis l’établissement de l’empire dans ces royaumes ; mais pour peu que le lecteur veuille réfléchir un moment, il sera bientôt convaincu que le témoignage des auteurs n’est pas tout-à-fait sans fondement.

Relativement au bill de ce lord, les parties ne peuvent point se remarier ensemble ni même s’unir à aucune autre personne avant l’expiration d’une année : ce qui nous rappelle les lois et les coutumes des Turcs, par rapport aux mariages et aux divorces.

Les Turcs opulens ont souvent trois ou quatre femmes et peut-être encore des concubines ; mais ils préfèrent, d’après la partie la plus louable de la loi, d’habiter avec les femmes, ce qui leur est également convenable, car ils peuvent les changer et rechanger aussi souvent que le nombre indiqué le leur permet. Après le divorce ils peuvent reprendre la même femme une seconde fois, mais non pas une troisième, à moins