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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/47

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LES SÉRAILS DE LONDRES

donc placé au troisième ; Lady Loveit eut la chambre dans laquelle il y avoit un sopha et un lit de camp ; l’Alderman Drybonnes, la chambre des épreuves qui, quoique petite, étoit élégante, et ne servoit que pour ces sortes de cérémonies ; le baronet Harry Flagellum, la salle des mortifications, qui étoit pourvue de tout ce qui étoit nécessaire à cet effet ; lord Spasm, la chambre française à coucher ; le Colonel passa dans le parloir ; le Comte alla dans le salon de chasteté et lord Pyebald, dans la salle de jeu. Tandis que Charlotte faisoit toutes ses dispositions, elle fut interrompue par l’arrivée d’un jeune gentilhomme qui venoit souvent dans la maison, et à qui elle avoit donné la plus grande satisfaction à ses amusements. Il entra avec sa gaieté ordinaire ; il demanda à Charlotte une bouteille de vin de Champagne ; il la pria de lui faire compagnie et de boire avec lui ; elle y consentit, et lui dit qu’étant, dans ce moment très occupée, elle espéroit qu’il ne la retiendroit pas long-temps. Après avoir porté deux ou trois santés constitutionnelles, conformément à la charte du séminaire, il dit à Charlotte qu’il venoit pour une affaire très importante, dans laquelle elle devoit être le principal agent. « J’allai, la nuit dernière, chez Arthur, et, par un malheur inexprimable, je fus enragé de voir que mon partner étoit mon rival heureux au jeu et au lit. Je