Page:Les Soirées de Médan.djvu/263

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s’étaient rejoints chez le commandant de place, une heure auparavant.

— Que faut-il faire ? avaient-ils demandé.

— Rien, avait répondu celui-ci. Nous avons besoin du troupier.

Et comme on échangeait des poignées de main, au moment de se quitter, sous l’aurore dont il ne restait plus qu’une longue tache pâle, en face de la consternation générale, il eut un petit rire sarcastique dans ses moustaches blanches.

— Vous ne savez pas, dit-il ?… Eh bien ! laissons passer une huitaine de jours, vous verrez qui regrettera l’affaire de cette nuit… Plus bêtes que des enfants tous ces clampins-là !… Ils ont brisé leur joujou.