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Des le temps qu'Aurore esclaire
Nostre sphere,
Jusques à l'obscur des nuicts.
Le mal mont est ma pensee
Opressee,
Me vient du sujet divin.
Que j'avois trop temeraire,
Ose faire,
Le seul but de mon destin.
Celle que j'aime & honore,
Que j’adore,
D'un cœur trop devotieux.
Voyant mon ame estre à elle
Trop cruelle,
L'a meurtrie par ses yeux.
Ainsi en ma peine extresme
Ce que j'aime,
M'accable sous mon tourment :
Et du lieu dont seul j'espere,
La misere
Me poursuit incessamment.
Helas ! si tu as ennui
Sur ma vie,
Je te supply dis le moy.
Affin que hastant mon heure
Je me meure,
Mettant fin à mon esmoy.
Si ma foy devotieuse
T'est fascheuse,
Ne me tiens plus en suspens :
Dy moy ma douce esperance,
La sentence
Du jugement que j'attens.