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BHARTRIHARI.

cours pleins d’abandon ; ils témoignent d’un doux penchant, ils débordent de tendresse, la passion les entrecoupe, ils abondent en paroles aimables, ils sont empreints de naïveté, ils respirent la joie, ils ont un charme naturel, ils sont dignes de confiance et font naître l’amour.

31.

Il faut se reposer dans les eaux du Gange qui lavent les souillures du péché, ou sur les seins ravissants et ornés de colliers de perles d’une toute jeune fille.

32.

Le cœur des jeunes filles ne reste cruel en présence de leurs bien-aimés que jusqu’au premier souffle du zéphir printanier chargé des parfums du sandal.

33.

Les vents sont chargés de parfums, les arbres se parent de nouveaux bourgeons, les abeilles ardentes font entendre leurs bourdonnements et les kokilas leurs chants agréables ; la sueur que provoquent les jeux d’amour perle çà et là sur le visage, brillant comme la lune, des jolies femmes. Est-il quelque chose au