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L’AMOUR.

et éblouis, le chemin qu’elles ont à suivre pour trouver leurs amants.

46.

À la saison des averses, quand les bien-aimés ne peuvent quitter la maison, les belles aux yeux allongés qui tremblent de froid les serrent étroitement dans leurs bras ; puis s’élèvent des vents chargés d’une pluie glaciale qui font disparaître la fatigue causée par les plaisirs d’amour. C’est ainsi que, dans la société de celles qu’on aime, une laide journée devient belle pour les heureux amants.

47.

Le malheureux dont les membres sont rompus et énervés par les transports passionnés du plaisir, chez lequel est née une soif inextinguible et qui désire une liqueur enivrante sur la terrasse isolée où il a passé la moitié de la nuit, ne boit pas l’eau glacée et d’une transparence égale à celle des rayons de la lune, que lui offre dans une cruche le bras languissant et pareil à une liane d’une bien-aimée épuisée par la volupté.

48.

Heureux ceux qui en hiver reposent