Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

14
BHARTRIHARI.

43.

Sur sa tête, une épaisse couche de nuages ; de chaque côté, des montagnes sur lesquelles dansent les paons ; à ses pieds, le sol émaillé des fleurs blanches de kandalî (14) — où le voyageur peut-il porter de préférence ses regards ?

44.

Les éclairs serpentent dans le ciel pareils à des lianes, les parfums du kétaki (15) circulent dans les airs, le tonnerre éclate au sein des nuages amoncelés. on entend les cris confus des paons qui se livrent à leurs jeux. Comment les jeunes filles aux beaux cils passeront-elles séparées de leurs bien-aimés ces jours où tant d’agréments se trouvent réunis ?

45.

Quand l’obscurité est si épaisse qu’une aiguille ne pourrait la traverser, que le ciel retentit du bruit des nuages amoncelés, que l’eau se précipite en torrents du haut des rochers, c’est, je crois, le jeu des éclairs, ravissant comme l’éclat de l’or, qui indique aux audacieuses jeunes filles dont les beaux yeux sont à la fois réjouis