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Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/42

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BHARTRIHARI.

la honte qu’ils ont recueillie en faisant leur cour à la porte du palais des mauvais princes a abaissé la fierté, pourraient-ils regagner l’honneur, s’il n’y avait pas de jeunes filles dont la beauté a tout l’éclat de la lune à son lever, dont les yeux ressemblent aux lotus, qui portent des ceintures bruyantes et mobiles, et auxquelles le poids de leurs seins fait ployer la taille ?

67.

Puisqu’il y a dans l’Himâlaya des lieux de félicité remplis de grottes qu’habitent de saints ascètes, des arbres que frottent les épaules du sanglier de Çiva, des rochers que lavent les eaux du Gange, quel est le sage qui consentirait à souiller son honneur en courbant le front (dans les cours), sans les femmes — ces flèches du dieu de l’amour — aux yeux pareils à ceux des jeunes gazelles apprivoisées ?

68.

Vivent les jeux folâtres des belles filles aux yeux de gazelles ! Ils ont le parfum naissant de la luxuriante jeunesse, ils marquent le début des ardeurs voluptueuses, ils sont le gage des conquêtes réservées au dieu de l’amour, ils s’emparent