Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

66
BHARTRIHARI.

de l’œuvre. C’est lui qui, pareil à un potier, a placé Brahmâ au sein de son œuf (le monde) comme dans un pot, c’est lui qui a jeté Vishnu dans l’inextricable dédale de ses dix incarnations, c’est lui qui a obligé Rudra (25) à errer en mendiant avec un crâne dans le creux de la main, et qui a ordonné au soleil de poursuivre sans relâche sa marche dans le ciel.

94.

La beauté, la noblesse, la force de caractère, la science, une cour assidue auprès des princes sont choses infécondes ; mais les mérites accumulés au moyen des pénitences antérieures sont comme des arbres, et produisent, pour l’homme, des fruits en leur temps.

95.

Que l’homme soit plongé dans le sommeil, dépourvu de prévoyance, entouré de périls, ses mérites antérieurs sont sa sauvegarde dans la forêt, dans la bataille, au milieu des ennemis, des flots et des flammes, sur l’océan et au sommet des montagnes.

96.

Sage, ne t’épuise pas en vains efforts