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Page:Les Templiers - recueil de chansons inédites, livraisons 1 à 3, 1846.djvu/37

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NOS DÉMISSIONS
à La Lyce Chansonnière.



Sans vous faire trop d’algarades,
Apprenez, nos ex-camarades,
Que nous nourrissions le dessein
De nous bannir de votre sein.
Votre amitié peu fraternelle
Voit chaque jour rogner son aile.
C’est assez de déceptions.
Acceptez nos démissions.

Vous courbez votre république
Sous le joug d’une loi salique ;
Ce procédé très peu galant
Vous prive de plus d’un talent.
Nous ne pouvons souffrir qu’on vexe
L’esprit, qui n’eut jamais de sexe.
En passant ces réflexions,
Acceptez nos démissions.

Naguère encore on chantait pouille,
En se promettant la dépouille
De quelques pauvres rimailleurs,
Qui s’étaient installés ailleurs.
Mais comme il fallait une claque
Chacun retourna sa casaque.
Pour qui veut-on que nous passions ?
Acceptez nos démissions.