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Page:Les Templiers - recueil de chansons inédites, livraisons 1 à 3, 1846.djvu/38

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Un ami que le besoin presse
Accourt à vous dans sa détresse.
Hélas ! sa pauvreté dut voir
S’évanouir ce fol espoir !
Vous répondîtes tous ensemble :
C’est le plaisir qui nous rassemble,
Et non les bonnes actions.
Acceptez nos démissions.

Nous délaissons, presque endormie,
Votre ennuyeuse académie,
Où, changeant sa chaise en fauteuil,
Chacun à plaisir ferme l’œil.
Vous avez bien, vieux Héraclides,
Gagné deux fois vos Invalides.
Souffrez que nous nous en passions,
Acceptez nos démissions.

Par vos murs, où nous faisons brèche,
Nous lancerons plus d’une flèche
Sur les poétiques forbans
Qui viendront encombrer ces bancs,
Poussés par un saint véhicule,
Nous dressons pour le ridicule
La liste des proscriptions.
Acceptez nos démissions.


Charles Gille
et Christian Sailer.