Aller au contenu

Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 36 )

Du bon Guillot, le vit se roidissoit,
Et le poignoit si fort concupiscence,
Que dans un coin se manuélisoit.
Une femme curieuse s’avance,
Voyant jaillir le sperme délicieux,
Ah, quel malheur ! lui dit la bonne dame,
Un peu plutôt j’eusse empêché qu’aux cieux
N’eussiez, impie, escamoté cette ame.



Un cordelier faisoit l’œuvre de chair,
Et s’ébatoit en festoyant sa mie.
Son compagnon lui dit : frère très-cher,
Pourtant faut-il aller chanter complie.
Lors, le frater dit : parbleu je m’oublie ;
Sus, haut le cul, dépêchons-nous Gogo,
Je reviendrai si dieu me prête vie,
Dès que j’aurai chanté tantum ergo.



Avec scandale un peintre en son taudis,
Entretenoit gentille chérubine.
Vous, pour le sûr et votre concubine,
Dit frère Luc, de dieu serez maudits.
Epousez-vous : les anges ébaubis,
Fête en feront sur le céleste ceintre,
Epousons donc, puisqu’il faut, dit le peintre,
Etre cocu, pour gagner paradis.