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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/47

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En rendez-vous, avec donzelle vive,
Pour consommer une affaire de cœur,
Paul excitoit sa nature tardive.
Lise, aussitôt, l’accuse de froideur ;
Mais lui, faignant un excès de roideur,
Pour gagner tems, mettoit de la salive,
Ce que voyant, la fillette naïve,
Lui dit : tu nous fais à tous deux trop d’honneur.



Un verd galand, se confessoit naguères,
D’avoir réduit maintes filles aux abois.
Et des garçons, dit le moine ? ah ! mon père !
Je ne suis homme à semblables exploits.
Tant mieux, mon fils ! poursuis si tu m’en crois,
Dit le pater, je t’en loue et pour cause.
Si ce malheur t’arrivoit une fois,
Tu ne voudrois jamais faire autre chose.



Au sexe encor, chère est la bien séance,
Jusqu’aux filles de cabaret,
Aucune ne se rend sans quelque résistance.
Un voyageur beau, jeune, adroit,
En suit une au grenier et veut lui faire fête.
Crois-tu de mon honneur que je prenne peu de soin ;
Lui dit-elle, en prenant un gros bouchon de foin,
Avance, avec ceci, je te casse la tête.