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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/55

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Comme tant d’époux convaincus
Par leur faute de cocuage,
Dit : l’exploitant d’un grand courage,
Ah ! que je fais-là de cocus !



Par un matin, d’une jeune dévotte,
Frère Richard, le petit cas oyoit,
Et par un trou, promenoit sous sa cotte
Sa douce main, dont il la chatouilloit ;
De quoi la niaise, en larmes, lui disoit :
Priez pour moi, mon père, je suis morte,
Le diable m’entre au corps par cette porte
Que vous savez : gardez de résister,
Dit le frater, il faudra bien qu’il sorte,
Quand dans tel lieu sera las d’habiter.



Brûlé du feu de la concupiscence,
Frère Thibaud, vint trouver son gardien,
Jeûnez, mon fils, lui dit sa révérence ;
Thibaud jeûna, le jeûne n’y fit rien.
Lors de rechef Thibaud se plaint : eh bien ?
Joignez au jeûne et discipline et haire,
Dit le vieillard : mais las, le pauvre hère
Sentit sa chair encor plus regimber.
Vertu du froc ! succombez-y donc frère,
Tant que d’un an, n’y puissiez retomber.