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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/101

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du Couvent.

gravure : regardez cet abbé, il vous le montre bien beau, et cette femme dont il chatouille légèrement la partie, vous offre le vôtre dans tous ses détails oh ! mon Dieu dit Louise, voilà comme j’ai vu maman et son directeur : elle était comme cela, et voilà pourquoi je suis ici ; et remarquant l’action de l’abbé, elle fit un soupir, et donna un petit coup de coude à Agnès en la fixant et lui souriant. — Mais tout ceci est-il bien vrai, Colin ? Les livres mentent, ce sont des hommes qui les font pour amuser. — Oui, Louise, les histoires brodent et mentent, mais le fond est vrai, les mots sont d’invention, mais les choses existent réellement. — Tu pourrais donc nous le prouver ? — Oui, Si j’avais assez de force pour guérir toutes les malades qui demandent mon topique, j’éclaircirais tout-à fait vos doutes, et je vous montrerais. — Alors, nos colombes, de rougir, de baisser les yeux, de se balancer sur un pied, de n’ôser fuir, ni parler, ni presser, ni refuser, de s’entre-regarder timidement, et de rester immobiles de desir et d’incertitude. — Tenez, mes enfans,