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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/102

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Les veillées

voyez cette gravure et vous aurez un remède : c’est Thérèse, frottant contre le pilier de son lit la partie la plus sensitive et la plus sensuelle de son individu[ws 1] ; et cherchant comme vous une réalité qu’elle ne connaît pas encore ; faites comme elle, ou ce qui vaut mieux encore, vous avez des doigts, servez vous-en, en attendant mieux ; mais, franchement, tout cela ne vaut pas le diable… prenez patience, l’heure me presse… adieu… — Madame est bien heureuse, Colin. — Que voulez-vous me dire ? — Rien : elle est encore aimable, et elle a bon goût. — Comment ! penseriez-vous ? — Oui, Colin, que tu es Girard, et elle la Cadière ; mais au reste elle fait bien et toi aussi, nous tâcherons de profiter de tes conseils, et notre tour viendra peut-être… nous te demandons sur-tout le plus grand secret ; je suis sûre que tu ne pourras le garder avec Madame l’Abbesse, et que vous rirez à nos dépens ; mais, va, rira bien qui rira le dernier ; je te remercie de ton beau discours… adieu. — Vous êtes piquée ? belle Louise,

— Moi, pourquoi ?… et on se pinçait les

  1. Note de Wikisource : voir Thérèse philosophe, éd. 1785, Enfer-406, planche 6 Gallica.