Aller au contenu

Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
99
du Couvent.

LIVRE QUATRIEME.

Et le plus court de l’ouvrage.

Celui là avait raison, qui écrivant à son ami, lui disait : excuse la longueur de ma lettre, je n’ai pas eu le tems de la faire plus courte ; il faut, quand on écrit pour être lu par la postérité, mettre dans ses ouvrages des choses et point de mots, il faut que les phrases soient harmonieuses, expressives, pleines de sens, et très-concises ; de grands traits ; des coups de burin hardis, des hachures, et que des tableaux frappans et d’une forme neuve, ne soient pas noyés dans un long et fastidieux raisonnement qui rebute et n’apprend rien ; je sais bien ce qu’il faut faire, mais je n’en ai pas le tems. Voyons pourtant à l’essayer, tâchons d’être court, je l’ai promis, il faut tenir parole.