Aller au contenu

Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
du Couvent.

Une morsure cruelle la tire de sa léthargie Ciel ! se peut-il qu’une puce me déchire ainsi ? Je suis toute en sang… tu périras, barbare ! et soudain la puce est pincée. — Dieu ! que sens-je là ! ce n’est point une puce ! — Non ma belle Agnès, dit une voix céleste, non, c’est un dieu qui a pitié de vous et volts adore. Divin Jésus ! qu’entends-je ? je ne vois rien et je sens… Vous m’effrayez !… arrêtez… non… faites… je suis heureuse enfin… mais vous me faites mal !… cruel ! ménagez-moi… il est trop gros… je vais mourir… oh, qui que vous soyez, arrêtez et parlez… montrez-vous… Est-ce bien toi que je tiens dans mes bras, Sylphe charmant que j’implorais et que je ne connais pas… Oui, répond une voix douce et harmonieuse comme le son d’une Lyre, Agnès, ne craignez rien…, souffrez un instant si vous voulez jouir d’un plaisir ineffable, écartez les jambes, soyez docile et méritez la bienveillance des immortels ; — Eh bien, je me résigne, faites, oh ! oh ! quelle secousse ! vous m’égorgez, quelle grosseur ! quelle roideur ! — Encore un coup, Agnès et nous sommes