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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/144

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Les veillées

Ah ! dit Agnès, que cet espoir me flatte ! Le plaisir va m’être plus doux, puisque tu m’assures que mon amie en goûtera autant. Oh ! qu’elle sera heureuse ! Ah ! mon doux ami, célébrons-en la fête. Je voudrais être le témoin de ses plaisirs ; j’applaudirais à son ivresse, au lieu de l’envier, et je tacherais de l’augmenter. Faisons donc ce qu’elle fera ; aussi-tôt fait que dit. L’amour trois fois les rendit semblables aux immortels. — Mais c’est assez travailler pour un amant papillon… Terminons ici leurs courses amoureuses. — Ecrire ne coûte rien, mais faire, c’est autre chose. Le Sylphe est allé chercher à Louise un second lui-même, et elle sera contente. Je le suis aussi d’avoir amené nos deux pensionnaires à bon port, et je baisse la toile.

Je souhaite à toutes les dames qui liront cet ouvrage, des plaisirs aussi solides que ceux d’Agnès, lors de sa dernière aventure. L’arbre de la science du bien et du mal est gros, noueux et enseveli dans les épines ; mais avec du courage, on vient à bout de tirer son épingle du jeu. Tirez-donc, Messieurs ; tirez, Mesdames ; moi qui suis fatigué d’avoir conté, je vous tire, Mesdames…, ma révérence. Adieu.