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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/49

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du Couvent.

pose, comme le Chaton, ta main par le trou et vois, comme mon ventre tressaillit à ce tact » ! Et l’abbé riait de toutes ses forces de tout cela, pour moi, je ne comprenais rien à tout cela et n’y comprends rien encore, et l’abbé lui répondit : « Je te remercie du nom de Chaton dont tu m’honores trop généreusement, mais, malgré la dose d’amour-propre dont on nous accuse, je me rends pourtant la justice de croire que je ne suis pas blanc et rouge et choisi entre mille ; mes cheveux ne sont pas comme des feuilles de palmiers, (parceque ce n’est pas assez délié), et noirs comme un Corbeau, mais châtains. Mes yeux ne sont pas comme des pigeons sur le bord des eaux, lavés dans du lait : mes joues ne sont pas comme des parterres d’aromates et ma poitrine n’est pas comme un ivoire marqueté de Saphyrs ; je ne puis donc te donner par la même raison, le nom de Sulamith parce que tu n’es pas comparable aux chevaux attelés au char de Pharaon, parce que tes yeux ne sont pas comme des