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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/66

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Les veillées

et je souhaite à mes lecteurs le plaisir de contempler comme moi, les beautés de la Dognon, qui a servi de modèle à tous les grands Peintres de l’Académie ! O nuit charmante ! formes divines ! préludes enchanteurs ! attitudes ravissantes ! tableaux voluptueux ! ingénieux rafinemens ! art d’alimenter une flamme dévorante, de la fixer pendant toute une nuit, je ne vous trouverai jamais dans une femme à principes et j’abhorre toute jouissance avec une Alcmène qui ne quitte pas sa chemise. Vive le nud ! vive la D..... mais voyez, pelottez, n’achevez pas ; pardon pour l’épisode et je continue.

Finiras-tu, dit Agnès, je meurs de sommeil, je suis abymée de fatigue, cette fatigue est, il est vrai, plus agréable que le sommeil, mais il faut se coucher enfin.

On est en chemise, comme je l’ai dit, et on voudroit être nue ; mais j’ai dit encore pourquoi on n’osoit. On balance, un regard de la bonne amie fait céder ; les voiles tombent, les mains viennent les remplacer, les mains ne suffisent pas pour tout cacher, la bonne amie est