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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/87

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du Couvent.

cisse, avant que le desir de jouir de lui-même et l’impossibilité d’y réussir, lui eussent donné la jaunisse, ou au favori de la belle Cythérée, l’incomparable Adonis, dont elle pleura si longtems la mort… Je pourrais encore mais non, tout cela est usé. Dédaignons ces tableaux mis en parade dans un galimatias plagiaire, pour afficher l’esprit de l’auteur. Tout le monde a de l’esprit maintenant, et tout le monde peut suppléer à ce que je ne dis pas, et moi qui n’en ai point, ni ne veux en faire le semblant, parce qu’il ne faut tromper personne, je dirai sans métaphore, sans périphrase et sans exagération, que c’était un de ces lurons vigoureux et plein de jus, qui n’ont pas la molle indolence d’un petit maître : un teint de crème, la figure efféminée de Michu, mais la taille et l’air d’un Hercule, et pouvant servir de modèle à un peintre ou à un sculpteur de l’académie, pour un gladiateur et un Antinoüs, ou un Milon de Crotone, et les lecteurs n’en douteront plus, quand je leur aurai dit qu’il étoit le consolateur de Madame l’Abbesse, qui, par parenthese et comme on le