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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/89

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du Couvent.

les plaisirs de cette délicieuse réalité, objet des soupirs de nos deux colombes.[ws 1]

Elles aperçoivent bien assez de quoi les faire rougir, c’est à dire, une fille à genoux, la tête renversée, les coudes appuyés sur un coussin, montrant une chûte de reins ravissante, deux fesses rebondies et blanches comme neige ; derrière elle un vieux Satyre sous la livrée de la compagnie de Jésus, les deux-mains élevées : mais elles ne distinguent pas la cheville ouvrière, parce qu’elles n’en ont aucune idée. Elles rougissent de voir la Cadière ainsi nue, aux yeux d’un homme, mais sans deviner pourquoi. Colin, que lui fait-il donc ? — Mademoiselle, il lui met… — Quoi ? — Oh ! je n’ose achever. — Je t’en prie. — Est-ce que vous croyez que nous sommes faits comme vous ? — Non, mais je n’en sais pas plus, dis-le moi : j’ai vu des oiseaux, mais ils étaient l’un sur l’autre, cet homme est derrière. Tiens, prends cet argent, instruis-nous et garde-nous le plus grand secret.

Vous vous moquez, belle Louise, dit Colin,

  1. Note de Wikisource : voir Thérèse philosophe planche 4.