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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/93

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du Couvent.

il a formé le poli de vos joues du plus agréable mélange de neiges et de roses. Lui-même s’est plu à dominer votre sein de deux petits monts, qui, pour être dans la plus belle proportion possible, si nous en croyons Anacréon qui se connaissait bien dans cette sorte de friandise, ne doivent pas être plus gros ni moins blancs que deux œufs de tourterelles, qu’un jeune rustre vient de dérober à leur mère. Ces globes, ces monts que l’on nomme Tétons, doivent, pour être de la beauté la plus régulière, ne jamais s’approcher si près, qu’une main ne puisse, en l’étalant, se placer entr’eux sans les toucher. Ils sont embellis du plus joli bouton de rose, et sont les réservoirs précieux du lait qui doit nourrir les fruits de l’accouplement des deux sexes ; mais je ne serai jamais assez éloquent pour vous peindre l’endroit charmant sur lequel ils dominent. N’importe, essayons.

Entre deux colonnes d’un albâtre lisse, et arrondies, est situé cet ovale charmant, en forme de poire, protégé par une petite éminence et une jolie motte ; je nomme motte,